Le cabinet de conseil en stratégie Celerant Consulting, en partenariat avec TNS Sofres, a interrogé en avril 2008, 200 chefs d’entreprises français sur la mise en œuvre de leurs stratégies de changement. 2 constats majeurs s’imposent ; la nécessité d’impliquer en amont les équipes et adopter une communication d’accompagnement efficace.
Les entreprises sont toujours et davantage confrontées à des programmes de transformation ; le changement, ou plutôt ne devrait-on pas parler de mouvance, voire d’impermanence des systèmes de management, d’information ou de production, flirte de plus en plus avec le mouvement perpétuel.
Cette étude montre que dans 46% des cas, les transformations de l’organisation se font par anticipation pour 42 % par adaptation et seulement 11% par réaction. Ces changements sont donc le corollaire de l’évolution de la stratégie de l’entreprise, ils sont voulus plus que subis et c’est plutôt réassurant, non ?
Les dirigeants interrogés sont partagés sur les résultats obtenus par la mise en œuvre de ces transformations. En effet, un dirigeant sur trois se déclare « très satisfait » des résultats obtenus, quand 63% y voient au moins des « sources de satisfaction». Mais 56% d’entre eux estiment « qu’une mauvaise communication autour du projet » est source d’échec du projet, de même que « la mauvaise anticipation des réactions en interne » qui recueille 54% des suffrages et « la sous estimation des difficultés techniques » avec 49%.
Le nombre des programmes de changement à déployer va augmenter !
Quand on sait que près des 2/3 tiers des dirigeants interrogés estiment que le nombre des programmes de changement à déployer va augmenter, cela laisse augurer des difficultés croissantes auxquelles les entreprises risquent d’être confrontées.
Plus que jamais s’impose la nécessité d’associer à ces transformations les équipes, et cela ne s’improvise pas ; on le sait. Cela suppose une stratégie de communication ad-hoc et des moyens de mise en œuvre susceptibles de faire comprendre les motivations de ces évolutions, de faire adhérer et susciter l’implication du plus grand nombre. Sans oublier - et on l’oublie trop souvent - au-delà de la pertinence du concept de communication, du mix-media interne, un phasage structurant du plan de communication qui assure la meilleure résonance de l’ensemble des déclinaisons. Vous ne serez pas surpris si je vous assene de nouveau l'impérative nécessité de préparer le management à l'accompagnement de ces projets, pour qu'ils en soient à la fois les moteurs et les animateurs.
Pour conclure ce billet, je vous livre la citation d’Edgar Morin (2004) que m’a récemment transmise l’un de mes partenaires, Pierre Goirand (http://www.pierregoirand.com) et qui donne un bel éclairage sur la problématique du changement : "La société de haute complexité devrait assumer sa cohésion non seulement par de justes lois, mais aussi par responsabilités, solidarités, intelligences, initiatives, consciences des citoyens. Plus la société se complexifiera, plus la nécessité de l'auto-éthique s'imposera. On pourrait résumer l'auto-éthique par les deux commandements : discipliner l'égocentrisme et développer l'altruisme".
Un joli poème extrait de ce billet :
Un phasage structurant du plan de communication,
Qui assure la meilleure résonance de l’ensemble des déclinaisons...
Gilles /:-)
Rédigé par : Gilles de Marseille | 14 mai 2008 à 16:45
Me voilà pris en flagrant "délire" de jargonnage ! Pour essayer d'être plus clair, aussi surprenant que cela puisse paraître les planning de mise en oeuvre des différents supports sont en communication interne plus souvent pensés en termes de contraintes de production qu'en termes "stratégiques". La résonance entre les différents supports est un facteur clé de succès. Voilà c'est dit !;-)
Rédigé par : Bertrand Desmier | 14 mai 2008 à 18:30