Alors que Jerôme Kerviel vient d’être élargi, le coup de pouce fait son retour sur les ondes. Le sympathique coup de pouce est toujours là... pour nous aider.
En l’espèce, je m’interroge sur les motivations de la Société Générale ? Pour ma part, je ne demande pas que les dirigeants comme les collaborateurs du front office des agences de la banque battent leur coulpe dans une sorte de mea culpa corporate. Je ne milite pas non plus pour une communication de repentance et tirer sur l’ambulance est encore moins mon propos.
Bien sûr qu’il ne faut pas agir dans l’urgence, ni céder à la panique et encore moins au dictat des détournements de publicité ; en l’occurrence on en a vu des sévères sur le pouce dès les premiers jours de l’affaire. D’accord, les quelques 30 millions d’internautes français n’ont pas vu ces fausses pub et tous ceux qui les ont vu, au-delà de la rigolade n’ont pas décidé de boycotter la banque, de résilier leur compte et l’ensemble de leurs avoirs.
Mais là, de quoi s’agit-il au juste ? En s’évertuant à signer « Société Générale, on est là pour vous aider » que veut-on nous démontrer ? Qu’il ne s’est rien passé, que tout est donc redevenu comme avant, que la tempête s’est définitivement éloignée ? Alors même que selon le baromètre IPSOS de l'image des grandes entreprises de février, la Société Générale occupe désormais la dernière place de ce classement de 30 groupes français avec une chute vertigineuse de – 72 ?
Je suis convaincu que le management de la banque ainsi que l’ensemble des salariés n’auront de cesse au cours des prochaines semaines, des prochains mois de démontrer leur savoir-faire et de tout faire pour défendre l’image de leur belle entreprise. Mais à quoi bon persévérer avec cette signature ; traduit-elle l’effort qui est déjà entrepris et qui s’accentuera. Non, je ne crois pas.
Alors s’il est bien évidemment hors de question de faire porter la stratégie de l’entreprise, son projet et par là même l’engagement de l’ensemble de ses collaborateurs par une signature corporate de substitution trouvée à la va vite, la bonne solution n’aurait-elle pas été de supprimer tout bonnement pendant quelques semaines la signature corporate sur le site, dans les annonces presse et à la radio pour ce qui peut être retouché à moindre frais, avec bien évidemment un accompagnement des collaborateurs et des clients ? Et d’afficher ainsi une certaine retenue et de démontrer au quotidien la pertinence de l’offre et la qualité de services de la banque et de préparer sereinement le socle solide de la reconstruction ? A suivre.