Dans un précédent billet, j’attirais votre attention sur les risques de cannibalisation de la communication de votre entreprise sur Internet par Wikipedia. Wefficient, société spécialisée dans le webmarketing, vient d’être victime d’un étonnant parasitage numérique, ou plus précisement son fondateur et dirigeant, Charles Bonne, spécialiste de l’emailing.
Récemment, Charles Boone a constaté qu’un profil avait été créé sur Ziki, en première page de requête Google sur son nom, comme cela existe aussi pour les entreprises avec Wikipedia. En première lecture, cela peut flatter l’Ego, c’est la reconnaissance d’une expertise. En deuxième lecture, c’est moins réjouissant, puisqu’il s’agit ni plus ni moins de clonage numérique.
Pas moins de 793 pages ont été ainsi vues sur Ziki et non sur Wefficient, ce qui dans une activité de niche comme l’emailing est tout sauf neutre ! Des mots clés ont été repris pour attirer plus de visiteurs sur le clone et ce n’est pas tout, les articles ne pointent pas sur le blog de Charles Boone « Snipemail » mais sur les pages internes de Ziki. Mieux, les flux RSS sont ceux de Ziki, qui propose – cerise sur le gâteau- de s’abonner aux articles par email…sachant que « Snipemail » ne propose pas ce service !
A quoi peuvent être assimilés les détournements des comptes et des flux de bloggeurs ? Au plagiat ? Au détournement d’image ? Au faux et usage de faux ? Je laisse le soin aux juristes de nous éclairer. Si la blogosphère et plus généralement le web 2.0 sont des caisses de résonance aux réflexions partagées et enrichies, il n’en demeure pas moins que la citation des sources est la moindre des choses. Quant à pirater et détourner à son profit l’expertise de certains consultants, si c’est en définitive la reconnaissance de leur notoriété et de leur professionnalisme, c’est aussi jusqu’à ce qu’ils s’en rendent compte, les priver de récolter le fruit de leur labeur.
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