Très intéressant papier sur les RH dans le Stratégies N° 1492 daté du 13 mars. Le sujet : la reconnaissance des salariés par les managers. Le constat ? C’est important, très important même de reconnaître l’investissement, la réussite d’un collaborateur. Et pour aller plus loin ? Les managers français ne savent pas remercier leurs équipes. Aïe !
Les résultats de l’étude publiée en décembre dernier par le cabinet de conseil en management BPI et réalisée en partenariat avec BVA sont sans appel. (10 pays, 5500 actifs interrogés)
Les managers français en prennent pour leur grade ! Les salariés français ont la moins bonne opinion de leurs dirigeants, de leur hiérarchie directe, leurs relations avec leur hiérarchie est amicale pour 27% des interviewés quand leurs homologues britanniques entretiennent une relation amicale pour 68%, 63 % pour les allemands, 62% pour les américains. Cherchons l’erreur.
Cette étude montre que la reconnaissance est incontestablement l’attente prioritaire, pour 45 % des salariés (59% pour les français). Tiens, serait-ce un début de piste ?
Je cite la conclusion du communiqué de presse de BPI : « Dans les organisations modernes, il est demandé aux salariés de jouer les rôles les plus pertinents au lieu d’occuper des postes. Cela exige plus d'implication, d'autonomie, de réactivité. Les managers ont une nouvelle partition à jouer : ils doivent savoir faire confiance à leurs collaborateurs, savoir les écouter mais également les soutenir et décider.
Dans ce contexte global, les pays ne sont pas dans la même configuration :
> la France se singularise comme étant le pays de l'exigence obsessionnelle, de la distance et d’une certaine dureté des relations. On y a le culte du professionnel mais dans une insatisfaction permanente. D'où un besoin de reconnaissance individuelle fort ;
> à l'opposé, le manager américain développe une relation à la fois de rigueur et de convivialité, de transparence, où on fait confiance et où le leadership est fondamental. On y est moins obsédé par la compétence comme valeur en soi. »
Si je prends maintenant les résultats de l’Observatoire International des Salariés, sur la base d’une étude TNS Sofres d’octobre 2007, sur la question "le manager respecte ses collaborateurs", moins de la moitié des salariés français répondent oui (49%) par rapport à une moyenne de 54%.
Enfin, 48% des français travaillant dans des groupes américains pensent que leurs efforts sont récompensés pour seulement 39% dans les groupes français.
Etonnant non ?
Maintenant, regardons ensemble les objectifs assignés à la communication interne.
D’accord, l'objectif global de la communication interne consiste à récolter puis à diffuser, à communiquer, des informations pour permettre à l'entreprise et à ses acteurs internes d'exister, de se comprendre, de collaborer, de partager la même culture, de parler le même langage, d’appartenir, d’adhérer aux valeurs.
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