Article rédigé pour Sequovia, le portail du Développement Durable
« Quand on a l’opinion publique avec soi, on ne peut échouer ». Abraham Lincoln
Commencer un article sur un sujet d’actualité en citant un président américain du XIXème siècle pourrait paraître réducteur, voire totalement inepte. Et pourtant.
Si mon propos n’est pas de faire l’exégèse du mécanisme du risque d’opinion, pour cela, je vous renvoie au livre de Jean-Pierre Beaudoin « Etre à l’écoute du risque d’opinion », je ne peux m’empêcher de faire un parallèle entre la notion d’opinion publique et celle de parties prenantes qui en fait, qualifie et fonde la précédente.
Depuis les « 30 glorieuses », l’entreprise s’est graduellement immergée dans le débat public, par la force des choses, subissant une pression sociétale de plus en plus forte. Petit à petit, l’entreprise a cristallisé toutes les affres de la société moderne. Chômage, pollution, corruption, injustice salariale (golden parachutes, stock options…) ; le public (…et son indissociable opinion) s’est tourné vers l’entreprise, bouc émissaire idéal, exigeant d’elle d’avoir un comportement toujours plus exemplaire. La multiplication des médias et l’expansion croissante de la toile Internet font que l’entreprise est en permanence sous le feu des projecteurs. L’entreprise (sa ou ses marques, ses produits, ses collaborateurs, le cours de son action…) est comparée, examinée, évaluée, attaquée, voire ridiculisée. Elle n’est plus maître du jeu, son le public lui impose une nouvelle relation plus éthique, plus responsable, plus solidaire.
Face à cette nouvelle donne, l’entreprise doit désormais adopter un nouveau mode de gouvernance, en recherchant conjointement et harmonieusement l’efficacité économique et l’équité sociale tout en assurant la protection de l’environnement… au service des générations actuelles et futures. En un mot, devenir un acteur clé du développement durable.
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